PER immobilier : tout ce qu’il faut savoir

Le PER (Plan Épargne Retraite) est une solution de financement intéressante pour l'acquisition immobilière. Qu'en est-il des travaux ?

Les travaux immobiliers représentent souvent un budget important. Il est donc important de bien les organiser pour éviter les mauvaises surprises. Sous certaines conditions, le PER (Plan Épargne Retraite) est une solution de financement intéressante pour les travaux immobiliers. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur le PER et s’il peut vous aider à payer vos travaux immobiliers.

Est-ce intéressant d’ouvrir un PER ?

Depuis le 1er octobre 2019, la loi Pacte permet de transférer l’ensemble des contrats d’épargne retraite vers le Plan d’Epargne Retraite (PER). le Plan d’Epargne Retraite peut être débloqué avant l’âge de la retraite si vous avez besoin de cet argent pour financer l’acquisition de votre résidence principale. Et si vous avez besoin d’y faire des travaux ?

Cette nouvelle formule d’épargne garantit, au moment de la retraite, une sortie en rente ou en capital. Deux types de plans peuvent être proposés :

  • le PER individuel
  • et le PER d’entreprise

Dans la liste des actifs éligibles au PER figurent aussi des supports immobiliers.

Bien que le PER (Plan d’Epargne Retraite) soit un placement destiné à financer votre retraite, il permet de se constituer un patrimoine immobilier en bénéficiant d’avantages fiscaux. En effet, les sommes investies dans le PER immobilier sont exonérées d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. En cela, il comporte donc un avantage fiscal important.

Aussi, dans le cas d’un PER assurance, les sommes capitalisées seront attribuées aux bénéficiaires désignés au contrat, dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie.

À noter, qu’une fois le PER contracté, l’argent placé dessus est impérativement bloqué pendant une longue durée si l’épargnant est au début de son activité professionnelle.

Quel est l’intérêt d’un PER ?

Outre les avantages mentionnés plus haut, le PER permet de :

  • Préparer sa retraite
  • Bénéficier d’une rente ou d’un capital
  • Débloquer un capital pour acheter un logement
  • Jouir d’une déductibilité des versements
  • Profiter d’avantage fiscal hors plafonnement
  • Se voir directement verser à la carte

Ce contrat par capitalisation vous permet de constituer une épargne, et cela, tout en réduisant votre impôt. Il semble donc être plus qu’intéressant d’ouvrir un PER.

A quels frais s’attendre pour ouvrir un PER ?

Un plan épargne retraite comporte un certain nombre de frais, variables, qui viendront réduire d’autant la performance du placement. C’est pourquoi il est nécessaire de bien les identifier et de les comparer en amont.

Voici les différents frais qui peuvent s’appliquer au PER :

  • Frais d’adhésion : facultatifs, souvent absents de l’offre des acteurs en ligne, les frais d’adhésion oscillent le plus souvent entre 20 et 80 euros.
  • Frais sur versements : facultatifs, là encore les acteurs en ligne sont ceux qui le plus souvent ne les appliquent pas, ils sont prélevés à chaque versement effectué sur le plan et peuvent grimper jusqu’à 5 % des sommes versées, ce qui ampute considérablement votre épargne.
  • Frais de gestion annuels : applicables aux fonds euros et aux unités de compte, ils servent à rémunérer l’assureur et ne sont généralement pas négociables. Ils oscillent entre 0,6 % et 1,5 %.
  • Frais de gestion internes aux unités de compte : variables selon les supports (OPCVM, SCPI, Private Equity, etc.), ils concernent la rémunération de la société de gestion qui gère l’unité de compte. Ils ont tendance à ne pas apparaître car sont prélevés directement et donnent lieu à une réduction du nombre de parts de chacune des UC concernées. Il est possible de connaître leur montant en consultant le DICI.
  • Frais d’arbitrage : facultatifs, certains acteurs en ligne ne les appliquent pas, ils interviennent lors d’un ajustement d’allocation (achat-vente d’UC, fonds en euros). Ils peuvent aller jusqu’à 5 % des sommes concernées. Notez que certains contrats permettent de réaliser un nombre défini d’arbitrage gratuits par an et/ou une absence de frais pour les arbitrages entre unités de compte. Attention à bien prendre en compte ces frais si vous optez pour la gestion libre de votre PER.
  • Frais d’arrérage : facultatifs, ils s’appliquent sur les sorties en rente viagère et oscillent entre 0 % et 3 % des sommes. Ils sont directement prélevés sur le montant de votre rente.

Déduction des versements sur votre PER de votre revenu imposable

En ce qui concerne les sorties en capital, pour le plan d’épargne collectif, les versements fiscalement déduits se verront appliquer le barème progressif de l’impôt sur le revenu tandis que la partie correspondant aux plus-values sera taxée à 30 % via le prélèvement forfaitaire unique.

Pour les sorties en capital d’un plan épargne retraite individuel, là encore, la part de capital correspondant aux versements volontaires est imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu mais la part correspondant aux plus-values sera elle taxée au prélèvement forfaitaire unique de 30 % (flat tax), à moins que vous n’optiez pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu + 12,8 %, de prélèvements sociaux si cela est plus avantageux pour vous.

PER ou investissement immobilier ?

Les placements dans les PER sont investis sur les marchés financiers. La loi impose aux établissements de proposer une gestion pilotée par horizon qui réduit progressivement la part des investissements risqués au fur et à mesure que se rapproche l’âge prévu pour le départ en retraite.

L’épargnant peut choisir une gestion libre. Elle lui donne accès à un vaste champ de produits financiers : SICAV, Fonds communs de placement (FCP) ou encore Fonds commun de placement d’entreprises (FCPE). Dans la liste des actifs éligibles au PER figurent aussi des supports immobiliers. Il s’agit de véhicules tels que les sociétés civiles immobilières (SCI), les SCPI et les OPCI.

Le PER permet ainsi de profiter des rendements attrayants de l’immobilier dans un cadre fiscal attractif à l’entrée. Et également pendant la phase d’épargne, dans la mesure où les revenus sont capitalisés dans l’enveloppe du plan.

Toutefois, notons que le prêt immobilier, à la différence du PER, bénéficie d’une meilleure liquidité, celui-ci pouvant être cédé à tout moment (pour les achats en défiscalisation, une cession pendant la période d’engagement de conservation peut remettre en cause l’avantage fiscal) et non en respectant des cas de déblocage.

Quid du PER et des travaux réhabilitation de sa résidence principale ?

Jusqu’en novembre 2022, un flou subsistait quant aux conditions de liquidation du Plan Épargne Retraite dans des travaux de réhabilitation. Nous savons désormais, grâce à la réponse du député PS Guillaume Garot qu’il n’est, à l’heure actuelle, pas envisagé de de créer une nouvelle condition de sortie anticipée pour le PER afin de financer les travaux de réhabilitation de la résidence principale.

Le ministère de l’Economie et des Finances confirme qu’il est « possible de débloquer son épargne pour l’achat d’une résidence principale », mais pas pour y effectuer des travaux plusieurs mois ou années après l’acquisition.

Le titulaire du PER devra anticiper, s’il débloque une partie de son épargne pour l’achat de la résidence principale, le coût des éventuels travaux à venir.

Quel PER choisir en 2022 ?

Il existe différents PER en gestion libre ou pilotée qui peuvent être appliqués selon vos besoins. Les PER proposés par les banques traditionnelles sont souvent décevants.

Pour souscrire au meilleur PER, tournez-vous vers Saint-Clair, votre conseiller en gestion de patrimoine.

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